Le « cubi » pour cubitainer, ou BIB, Bag in Box®…

Je suppose que vous avez tous eu l’occasion de voir ces « boite » de vin que l’on nomme de différentes façons : « cubi » pour cubitainer, BIB, ou Bag in Box®…

Dans la boite, il y a une outre de vin souple rétractable, qui possède un robinet étanche à l’air. Ce conditionnement est le seul produit qui permet au vin d’être conservé 3 à 6 mois après ouverture.

 

 

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FranceAgriMer souhaitait en savoir plus sur ce produit particulier, et a mené une étude afin de comprendre comment et pourquoi est-il le seul produit qui connait une forte croissance depuis ces 10 dernières années. Il existe depuis 30 ans.

Depuis 1998, ses ventes hebdomadaires ont été multipliées par 7.

 

Sa particularité : Ce conditionnement a connu un succès rapide et ample, basé essentiellement sur ses qualités intrinsèques, étant donné qu’il n’y a pas eu de campagnes de communication, et de marketing ; il a lui-même forgé sa réputation.

 

Ses points forts, pour le consommateur, il offre :

● une alternative aux bouteilles de vin,

un avantage sur la durée de conservation des vins,

et son utilisation est pratique.

Son principal avantage concurrentiel, est bien sur d’être le seul contenant de vin à pouvoir garantir une conservation aussi longue.

 

Ses points faibles :

Il semblerait que la durée de conservation avant ouverture ne soit pas clairement définie. D’un côté l’INRA donne une durée de conservation de 6 à 12 mois avant ouverture. D’un autre côté lors de l’étude, il est arrivé de trouver chez les consommateurs, ou à la vente chez les distributeurs des « cubi » qui dataient de 2 ans. Hors, si la qualité d’origine du vin est détériorée du fait d’une de conservation trop longue avant ouverture, cela pourrait porter préjudice au produit, puisque le client pourrait percevoir cette différence et en tenir compte lors de ces achats futurs.

Ce n’est pas un produit qui attire les non-consommateurs à tenter l’expérience, par rapport à la bouteille.

● Il manque de reconnaissance auprès du public, du fait de ne pas avoir un nom clairement véhiculé et identifié.

 

Le profil du consommateur de « cubi » :

 

Il habite en pôle urbain, il est de classe moyenne inférieure, et il a entre 50 et 65 ans ; la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille est : soit retraité, soit ouvrier.

Les résultats d’une étude de 2007 réalisée par le cabinet CSA sur le BIB font ressortir que les consommateurs mettent en avant sa praticité, la conservation, même s’il aurait le défaut de pousser à la consommation.

Pour eux, il n’y pas d’intérêt à y mettre des grands crus, c’est un contenant adapté au milieu de gamme. Pour les non-consommateurs, il équivaut à un simple cubitainer et contient des petits vins de table.

La présentation de ce type de conditionnement suscite deux réactions distinctes : soit un intérêt pour la technologie, ou bien des réactions de méfiance (doutes sur les capacités de conservation).

Le décor a pour eux une importance supplémentaire ; il peut permettre, s’il est tendance, de positionner le « cubi » non plus en tant que substitue à la bouteille, mais en tant qu’autre concept.

 

Le marché du « cubi » :

 

Le « cubi » séduit de plus en plus de consommateurs. Ces consommateurs semblent lui être assez fidèles.

Les panels consommateurs donnent un taux de pénétration de 18,1% (% de foyers acheteurs) et un taux de rachat de 68,6%. Ce taux est en augmentation depuis 2005 et il est plus important sur les vins rouges et rosés. Le vin blanc a lui un taux de rachat inférieur à 50% et ne suit pas l’augmentation observée pour les rouges et rosés.

Les panels montrent que les « cubi » de vin rouge et d’indication géographique protégée (IGP) sont ceux qui se vendent le mieux, respectivement 55,5% et 60% des volumes vendus. Le « cubi » est en moyenne moins cher que la bouteille. Cette information est toutefois à moduler par la présence de vin en bouteille « haute gamme », qui augmente le prix moyen de vente des bouteilles.

Les formats de « cubi » les plus vendus sont les 3 et 5 litres qui représentent 70% des ventes.

Source : FranceAgriMer ; publication février 2011, n°172

 

Bonne journée

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