30 Juin 2022
En œnologie, on associe le mot -casse- à diverses altérations du vin, qu’elles soient d’origine chimique ou microbienne. De façon plus générale, on dit « cassé », pour un vin qui s’est décomposé. On emploie également ce terme pour un vin qui est plongé violemment et rapidement à basse température. On dit que le froid casse le vin.
De nombreuses expressions verbales découlèrent du terme casser, au fur et à mesure des siècles :
Au 17ème siècle, on disait d’un vin qui enivre et qui donne la migraine, qu’il était un « casse-tête ». On disait également d’un vin « tord-boyaux », qu’il était « casse-poitrine ».
Au 19ème siècle, « casser le cou à une bouteille » signifiait déboucher une bouteille. Et boire trop de vin pouvait nous casser, nous rendre ivre.
C’est aussi à cette époque que l’expression « casse-gueule » nait pour parler du vin, alors que de nos jours son sens imagé s’en est éloigné.
Les typographes du 19ème appelaient « fond de casse », les séquelles d’une ivresse de la veille...
Au 20ème siècle, sera créée l’expression « casse-pattes », peut être parce que le vin nous empêcherait de tenir debout et de pouvoir marcher, si l’on en abusait.