24 Février 2008
Mon ami vigneron, Guillaume Esmery, qui travaille chez Olivier Leflaive actuellement, rappelons-le, est venu cette semaine à Paris et m'a gentiment apporté une bouteille du fameux bourgogne blc "Les Sétilles" 2006 d'Olivier Leflaive, dont j'ai parlé précédemment dans l'article "Vu dans Femme Actuelle du 28/01 au 3/02/08".
Ce vin avait été conseillé en suggestion d'accord met et vin avec le chou farci dans un article du magazine Femme Actuelle du 28/01 au 3/02/08.
A la lecture de cet article, 2 questions m'étaient venues en tête et je me suis mise en quête de pouvoir y répondre.
La première question fût éclairée par l'article "Comprendre la découpes des parcelles en Bourgogne".
Connaissant un peu les vins d'Olivier Leflaive, j'étais restée sceptique quant à la suggestion faite par le magazine, aussi goûter ce vin pouvait me permettre d'entrevoir la suggestion proposée et de me faire ma propre opinion.
Hier, Samedi 23 février 2008, nous sommes en petit comité à l'occasion d'un atelier de dégustation à la cave Les Fontaines à Boulogne. Guillaume est venu assister à l'animation. Nous commençons à 10h30 à goûter quelques vins blancs, mono-cépage sauvignon et chardonnay.
En fin de dégustation, nous ouvrons le vin Bourgogne "Les Sétilles" et découvrons enfin le liquide.
Tout de suite, je mets mon nez dans le verre (Authentis n°2 Spiegelau), et suis envahie par les notes de fût de chêne. Je décide d'oxygéner le vin, pour trouver d'autres arômes, mais aucune autre expression ne s'exprime... Son nez est assez intense, très aromatique, mais uniforme et dominé par le bois. Il faudra plus d'une demi-heure d'ouverture pour entrevoir quelques notes minérales.
En bouche, c'est franc, frais, ample, en terme de structure je le trouve parfait a priori, c'est un vin technologique, triste à mourir. Je ne lui reconnais pas de personnalité propre, et après mon nez, l'arôme du bois sature mon palais.
J'en conclue que structurellement, ce vin puisse convenir avec le chou farci. Malgré son équilibre, je le trouve trop gras et lourd, limite écœurant, pour le consommer avec le chou farci.
N'ayant pas tous les mêmes goûts, il est possible que cet accord plaise à de nombreuses personnes.
Aujourd'hui, le vin est plat, mort, impropre à la consommation, comment cela se fait il ?
Guillaume, si tu as un avis à donner, il est le bienvenue, je n'ai pas de conclusion à apporter concernant cette expérience.
Je suis surprise, ni plus ni moins, j'avais espéré re-goûter ce vin simplement aujourd'hui pour me faire un second avis, plus positif. J'avais déjà eu l'occasion de re-goûter des vins après 24h ou 48h d'ouverture, certes ils avaient un peu évolué, mais de cette façon, c'est la première fois que je vois ça.
En plus, hier, j'avais tendance à me dire que je l'aurai bien carafé pour l'oxygéner au maximum et lui donner quelques notes évolutives, ou alors le garder 2 ans en cave, pour lui donner le temps de s'homogénéiser davantage. Mais avec le constat observé aujourd'hui, j'ai l'impression qu'aucune de mes 2 idées n'aurait pu améliorer la perception de ce vin finalement.
Voili Voilou les amis, bon dimanche soir à vous et à bientôt...