1 Décembre 2011
Enfin un projet qui a du sens, enfin un projet qui va apporter des réponses essentielles, pour nous aider à comprendre et distinguer les conséquences de 2 pratiques œnologiques, pour l’obtention d’un vin boisé.
La première méthode est l’élevage en fût, la seconde et la plus récente est l’utilisation des copeaux de bois.
Ce projet, débuté en 2008, se nomme BarCop. Le Chef de Projet est André Rawyler. L’initiative vient de l’Ecole d’Ingénieurs de Changins, en Suisse. La fin du projet est prévue pour 2011.
Leur objectif est de créer un outil, qui permettra de distinguer les vins élevés en fût, de ceux traités aux copeaux de bois. Ces recherches pourraient également leur donner l’occasion d’élargir la base de données des analyses faites sur ces 2 types de vins…
Peut être aussi, pourraient-ils dans l’avenir, détecter les éventuelles contrefaçons de vins, qui essaieraient de tromper les organismes de contrôle, et le consommateur, par la même occasion, sur la pratique effectuée.
Nous connaissons la situation actuelle, une concurrence accrue, des pratiques œnologiques nouvelles, dont nous maitrisons encore mal l’utilisation, sans connaître les conséquences exactes globales, une demande d’informations de plus en plus forte de la part des consommateurs et un souhait constant de la filière vitivinicole d’améliorer la qualité, mais quel résultat pour quel prix, et de quelle façon ?
Comme je l’ai précisé dans l’article « Quelle utilisation des copeaux de bois », une des premières raisons d’être de cette méthode est son coût, très inférieur, à celui des fûts de chêne.
Rappelons qu’un vin ayant été traité avec des copeaux, ne peut mentionner « élevé en fût », et qu’il n’a pas non plus l’obligation en contrepartie d’indiquer l’utilisation des copeaux.
Au-delà de la notion de recherches et de trouver des réponses à notre curiosité, il est important de développer ces outils, principalement pour le contrôle, puisque se fier uniquement à des déclarations, serait bien naïf dans ce monde du vin, qui a déjà été bousculé par des scandales insoupçonnés, mais bien réels…
Qu’il s’agisse de contrôle pour une question de transparence, ou pour éliminer toute suspicion sur un vin, être capable de fournir une traçabilité irréprochable, c’est utile pour les producteurs, les organismes de contrôle et autres bénéficiaires…
Voici la description, faite par l’Ecole Suisse, du but à atteindre, via ce projet :
« Le produit final sera un outil analytique muni d’une base de données évolutive, destiné en particulier aux laboratoires […]. Les deux applications principales de cet outil seront le contrôle de l'application des lois relatives à l'interdiction de l'usage des morceaux de bois en vinification AOC et la mise en évidence de pratiques visant à tromper le consommateur de vins élevés en fût de chêne. »
Les résultats de leur étude, leur serviront dans un premier temps, mais apporteront beaucoup à l’ensemble de la filière vitivinicole. Je félicite vraiment cette initiative et attends avec impatience 2011, la fin du projet.
Bonne journée à Tous !