28 Mai 2023
Le vin fût importé en Auvergne, dés le 6ème siècle avant J.C par les grecs, puis par les romains jusqu’au 1er siècle avant J.C. Le Puy de Corent et le plateau de Gergovie abritaient des villes fortifiées, où le commerce du vin était bien implanté ; on y a retrouvé des centaines d’amphores.
Par la suite, la vigne fût cultivée sur place, pour la fabrication du vin.
Les écrits de Sidoine Apollinaire, écrivain et évêque de Clermont, au 5ème siècle, atteste de la diffusion et de l’expansion du vignoble à cette époque. Au 10ème siècle, du fait de hausses climatiques importantes, la vigne fût plantée en altitude, jusqu’à 1000m parfois. On estime la surface du vignoble à 10000ha au 11ème siècle.
Faute d’informations historiques, on ne retrouve des écrits à la gloire des vins d’Auvergne, qu’au 16ème siècle ; Henri IV, puis Louis XIV en loua les qualités.
C’est à la fin du 17ème siècle, que les cépages Pinot et Damas, et que les crus de Chaturgue, Châteaugay et Corent devinrent célèbres. Puis le Gamay fût introduit massivement dans la région, au détriment des autres cépages. La production s’intensifia et les vins perdirent en qualité.
Au 18ème siècle, le transport fluvial du vin se développe via l’Allier, la Loire, le Canal de Briare et la Seine. En 1750, le rendement était de 20 hectolitres par hectare, et la surface plantée en vignes s’étalaient jusqu’à 17600 hectares.
Jusqu’au 19ème siècle, le vignoble ne cessera de s’étendre, pour atteindre 34000ha vers 1850, et 43575ha en 1890, et devenir ainsi le 3ème vignoble de France. Le phylloxéra contaminera le vignoble en 1895, et en 20 ans, la surface du vignoble fût divisée par 2. En 1910, il subit le mildiou et la production chute. Les vignerons essayèrent de reconstruire le vignoble ; c’est alors que la 1ère guerre mondiale éclate, entravant leurs efforts. La guerre finie, les ruraux abandonnèrent les vignes, pour travailler à l’usine (Michelin) et le vignoble fût quelque peu délaissé (1927).
Pourtant dans les années 30, certains vins connaissent la notoriété, comme ceux de Châteaugay, Dallet, Aubière, Romagnat, Mezel, Lempdes, Corent et Boudes.
On parle d’une appellation « Vins d’Auvergne » pour le département, dès 1932, par jugement du tribunal de Riom pour 171 communes. Les vignerons s’organisent et créent la coopérative, la Clermontoise, en 1935, puis le Syndicat agricole et viticole en 1937.
La seconde guerre mondiale arrivera rapidement, mettant en difficulté à nouveau l’activité vitivinicole.
En 1951, l’arrêté du 17 mai définit l’AOVDQS « Côtes d’Auvergne ». Il sera modifié en 1977, pour valoriser les communes de Boudes, Chanturgue, Châteaugay, Corent, Madargues. L’appellation peut être suivie ou non de la dénomination de l’une de ces 5 communes.
Les Côtes d’Auvergne sont produits en rouge, rosé et blanc. Les 3 cépages autorisés sont le Chardonnay, pour le blanc, et le Gamay et le Pinot noir, pour les vins rouges et rosés. Le vignoble, de nos jours, fait 400ha, dont 350ha sont produits en crus et 50ha en vin de pays.
Après de longues démarches auprès de l’INAO, les Côtes d’Auvergne viennent d’obtenir l’AOC le 16 novembre 2010. 2011 sera le premier millésime en AOC.
Sources : Fédération viticole du Puy de Dôme
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