16 Juin 2014
Trop souvent, nous oublions que le vin, c’est de l’alcool...
Aussi, j’avais envie d’en parler un peu.
Il est possible que nous connaissions quelqu’un, dans notre entourage proche ou lointain, qui souffre ou a souffert d’alcoolisme. Parfois même, nous le soupçonnons, impuissant face à la situation. Le vin évidemment n’est pas le seul responsable, mais en consommer régulièrement peut créer la dépendance alcoolique.
Le vin étant souvent assimilé à une certaine noblesse et une convivialité indiscutable, il est très agréable d'en consommer pour se détendre, entre amis à l’apéritif par exemple, ou à table lors d’un dîner… Ce qui détend, ce n’est pas le vin proprement-dit, mais l’alcool, qui rend un peu euphorique, qui désinhibe, et nous décontracte. Et c’est bien et bien cette intention de consommation qui peut induire l’alcoolisme un jour dans la vie.
Quelques chiffres…
En 2012, la consommation de vin moyenne par personne était de 52.60 litres, soit environ 70 bouteilles de vin. Avec ce chiffre, nous nous plaçons sur la première marche du podium mondial.
Quant à la consommation d’alcool pur, elle est en moyenne de 11,8 litres par an et par personne (de + 15 ans).
Pour éviter une alcoolisation au quotidien, il est recommandé de ne pas dépasser :
- Chez l’homme : maximum 3 verres d’alcool pur par jour
- Chez la femme : maximum 2 verres d’alcool pur par jour
Grâce au tableau ci-dessous, nous constatons que quelque soit le verre d’alcool consommé, nous consommons 10g d’alcool pur par verre, soit une unité d’alcool.
( Source : des chiffres et du tableau : www.doctissimo.fr )
Mon métier, de fait, étant de servir de l'alcool, j'ai toujours été soucieuse de ne pas pousser les clients à la consommation de vin, d'alcool...
J'ai constaté à quel point l'alcool peut détruire un être. Et dans la profession, il m'arrive de rencontrer des restaurateurs, des vignerons alcooliques. Quand on travaille près de l'alcool, la tentation est omniprésente.
C'est pourquoi je rêve, peut être trop, que les gens consomment mieux avec plus de conscience, et de respect envers eux-mêmes et le vin, afin qu'il conserve justement toutes ses lettres de noblesses.
D'autre part, je pense que pour vivre, ressentir un vin, le rencontrer vraiment, il vaut mieux être d'abord détendu et non le boire pour se détendre. Ainsi, on lui fait honneur, on le sacre. Cela permet d'aborder le vin dans un but d'enrichissement personnel, de découverte et non plus du point de vue unique de la consommation pour la consommation. Il me semble que c'est un beau moyen de voyager...
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