4 Août 2017
Le mot liqueur, au sens de liquide (12ème siècle), et au sens de boisson spiritueuse (18ème) est en littérature la métaphore d’un « bon vin » ; on parlait de la Liqueur des treilles, ou de la Liqueur de Bacchus, mais en œnologie, il y a des usages précis. Les vins de liqueur (VDL) sont faits de mouts mutés à l’eau de vie, comme le Pineau des Charentes. Il ne faut pas les confondre avec les vins liquoreux, riches en sucre et onctueux, comme le Bonnezeaux (Loire), le Sauternes (Bordelais) ou le Vin de Paille du Jura.
Dans l’élaboration des vins mousseux, selon la méthode champenoise, on distingue la liqueur de tirage, de la liqueur d’expédition. La première est ajoutée au vin tranquille pour provoquer la seconde fermentation en bouteille qui permet la prise de mousse, et la seconde est ajoutée après dégorgement du Champagne, à la fois pour remplacer la quantité de vin évacuée lors du dégorgement et pour doser le Champagne, suivant si l’on souhaite qu’il soit brut, demi-sec, ou doux etc…