13 Mars 2023
En dégustation, on rencontre des nuances animales dans l’arôme de certains vins, rappelant l’ambre, le musc, la civette, la venaison, ou la fourrure ;
Extrait du Gault & Millau, Spécial Vins, septembre 1980 : « …rouge 1978, Givry, de grand caractère, encore très astringent, mais charnu et fruité, avec un bouquet déjà ouvert, dont la profondeur recèle des arômes de fleurs d’été et d’entrailles animales. »
Diverses légendes attribuent à la vigne et au vin une origine animale. On raconte encore dans les Cyclades, comment Saint Dionysos a découvert la vigne : trouvant sur son chemin un bout de bois, il l’abrite à l’intérieur d’un os d’oiseau, qu’il introduit ensuite dans un os de lion, pour enfin tout mettre dans un os d’âne. Arrivée à Naxos, il plante le tout, et la vigne se met à pousser. C’est pourquoi les buveurs de vin commencent à pépier comme des oiseaux, puis deviennent forts comme des lions, et finissent bêtes comme des ânes !
Une légende analogue, d’origine hébraïque et bien répandue en France au Moyen-âge, rapporte que Satan aida Noé à faire du vin en y ajoutant les sangs d’un agneau, d’un lion, d’un porc et d’un singe ; aussi ressemble-t-on à chacun de ses animaux au fur et à mesure que l’on boit.
De là vient une série d’expressions pour distinguer, au 17ème , différentes formes d’ivresse ; être en vin d’âne (être abruti par l’ivresse), en vin de cerf (avoir le vin triste), en vin de lion (être querelleur, bagareur), en vin de pie (être bavard), en vin de porc (être pris de vomissements), et enfin le vin de renard qui rend subtil et malicieux, ou le vin de singe qui fait danser…