7 Janvier 2011
L'Union Européenne représente près de la moitié de la production mondiale. Cet hiver se poursuit la troisième et dernière campagne d’arrachage des vignes pour mettre en œuvre l'organisation commune de marché (OCM). D’après Anne Haller, chargée de mission vitivinicole au sein de FranceAgriMer « cela représente au total 175.000 hectares en moins dans l'UE dont 23.400 en France. C'est-à-dire près de 5% de la superficie européenne totale et 3% des vignes françaises».
Federico Castellucci, directeur général de l’OIV, a déclaré, lors de la publication de ses dernières statistiques : «La production mondiale de vin en 2010 enregistre un niveau inférieur de 10,7millions d'hectolitres, soit moins 4% par rapport à celle de 2009, et se situe à environ 260 millions d'hectolitres (Mhl). C'est comme si l'Afrique du Sud ou l'Allemagne n'avaient rien produit, ajoute-t-il. C'est une réduction sensible de la production mondiale.»
Malgré cette baisse, la France s'en sort bien. Il semblerait que nous récupérions cette année notre place de premier producteur mondial de vin, avec une récolte de 44,75 Mhl (-2% sur un an), devant l'Italie (-11%) et l'Espagne (0%).
Les pays classés par l'OIV dans l'ensemble hémisphère Sud, États-Unis et Suisse affichent de leur côté un recul de près d’1Mhl par rapport à 2009.
Cette baisse mondiale de la production de vins risque d’avoir des conséquences sur l'évolution des stocks mondiaux. « Cette évolution conduit à un niveau mondial de disponibilités en vins que l'on peut qualifier de très modeste » précise l'OIV.
On peut craindre une augmentation des prix dans ce contexte, cependant nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour le confirmer.
Nous pouvons nous consoler avec les premières critiques sur le millésime 2010, qui se veulent rassurantes ; il semblerait que la qualité soit au rendez-vous, malgré la petite récolte…
Sources : OIV, Le Figaro
Bonne journée