12 Juin 2008
En résumé, nous sommes dans les Hautes Côtes de Nuits, à quelques kilomètres de Nuits St Georges. Le domaine fait 23 ha, la production est à 40% en blanc, soit 60% en rouge.
Nous sommes actuellement, sous des appellations régionales Bourgogne, ou sous-régionales Bourgogne Hautes Côtes de Nuits uniquement.
Il cultive les cépages : Chardonnay, Pinot Noir, Aligoté et Gamay.
Le rendement est de 35 à 40 hl/ha, et la production annuelle est de 100.000 à 120.000 bouteilles, toutes références confondues.
Il stocke environ 800.000 bouteilles de vieux millésimes, soit un véritable trésor.
Ci-dessous Villars Fontaine
(Les Jiromées étant un climat du domaine)
Pour ceux qui me connaissent un peu, grâce au blog ou non, ils savent que je me bats bec et ongles pour défendre les vignerons qui respectent la terre, qui font leur vin avec passion et qui ont une idéologie qu’ils assument et transmettent au monde à travers leur travail.
Parce qu’après tout si le vigneron ne mettait pas un peu de lui dans son vin, que partagerait-il avec nous ?
Je parle souvent de vins généreux, et je me demande toujours si les gens comprennent bien que je ne parle pas d’alcool mais bien de générosité, d’altruisme, de bienveillance…
Pour moi un vin nait de la terre et de la main de l’homme. La terre étant le caractère qui lui est propre, naturel, instinctif… La main de l’homme représentant l’éducation, qui influera sur son comportement, sa manière d’être, de se montrer, de s’exprimer, de vivre, de vieillir…
C’est ce qui fait que j’ai une nette préférence pour les vins qui me racontent une histoire, qui me font voyager, voire qui m’agresse au plus haut point, parce que je préfère de loin un vin qui communique, plutôt qu’un vin muet, pour ne pas dire mort.
Bien entendu tout ceci est subjectif, je ne saurai vous convaincre qu’un vin qui est à mon goût le serait tout autant aux vôtres.
Et bizarrement quand les vins me parlent, ils s’avèrent que les auteurs de ces vins me parlent aussi. Attention ! Pas juste parler, mais disons qu’il y a une vraie rencontre, un vrai échange, presqu’une compréhension mutuelle…
Des fois, je rencontre les vins avant les auteurs, parfois je rencontre les auteurs avant leurs œuvres, mais lorsqu’il y a partage, ça marche dans les 2 sens…
Le partage, c’est le langage du cœur, de l’âme, on échange au-delà de paroles…
Et que c’est rare de nos jours !
Alors voilà, pendant mon séjour en Bourgogne du 5 au 7/06, je suis allée à la rencontre des hommes et des vins du Château de Villars Fontaine-Domaine Montmain.
Ci-après à gauche Bernard Hudelot propriétaire du Château Villars Fontaine, et à droite Antoine Laisney qui vous accueille au caveau, pour vous faire découvrir le domaine sous toutes les coutures.
Le domaine existe depuis 1971, créé par Bernard Hudelot en personne. Etant conscient depuis ses débuts, du respect que l’on doit accorder à la nature, et par voie de conséquence aux produits qui en découlent. Bernard Hudelot avaient l’envie de transmettre un savoir, des méthodes, son expérience, sa philosophie en mettant en pratique ses convictions à travers la culture de la vigne et la production de vins, de grands vins, de grands vins de garde, dirai-je même, pouvant rivaliser sans honte, avec les appellations « Grand Cru », renommées mondialement. Son courage et sa persévérance lui ont permis de construire le domaine actuel, qui nous offre la découverte de millésimes datant des années 50 à nos jours. Ces choix de cultures, de vinifications et d’élevages réalisent des vins dont l’expression est unique et inimitable, ainsi Bernard Hudelot a une patte, une signature qui fait qu’il se démarque et s’affirme.
Je ne veux pas parler de traditionalisme, parce que c’est souvent assimiler à une forme de conservatisme, et que conserver et entretenir des méthodes anciennes qui ont fait leur preuve, sont souvent perçues comme archaïques, freinant l’évolution et la modernité.
Mais pourquoi opposons-nous passé et futur, la vie ne nous démontre-t-elle pas que le passé nous donne des leçons et nous apprend sur la vie, pour ne pas reproduire certaines erreurs dans le futur.
Aujourd’hui, toutes les méthodes modernes utilisées n’ont pas le recul nécessaire pour nous dire si le chemin choisi est positif ou négatif.
Ce qui fait que lorsqu’on est contre une manière d’appliquer les techniques modernes, on est définitivement pour le traditionnel et contre le modernisme.
Pourtant, la question n’est pas là.
Sommes-nous suffisamment intelligent pour choisir l’alliance du meilleur du passé et du meilleur pour l’avenir.
Bernard Hudelot fait ces choix, il ne rejette pas les découvertes œnologiques faites ces 50 dernières années, et il ne renie pas non plus le savoir du passé, celui qui a démontré certaines vérités. Les sciences, il s’en sert à bonne escient sans oublier son âme et ses valeurs, celles que ses ancêtres, son histoire, ses
rencontres, son expérience lui ont transmises.
Je suis tombée d’amour pour ce domaine, rassurez vous je ne me suis pas fait trop mal bien au contraire…
Je vous invite vivement à la découverte du Château de Villars Fontaine.
Ainsi vous rencontrerez Antoine, jeune homme passionné qui satisfera toutes vos curiosités, et j’espère que vous aurez l’occasion de croiser Bernard, qui vous fera voyager dans son univers.
Voici le lien de leur site internet : http://www.chateaudevillarsfontaine.fr/
Il propose des chambres d’hôtes, toutes les infos sont sur le site.
Pour les tarifs de vins blancs :
http://www.chateaudevillarsfontaine.fr/tarifs/BLANCS%202008.pdf
Pour les tarifs de vins rouges :
http://www.chateaudevillarsfontaine.fr/tarifs/ROUGES%202008.pdf