16 Juin 2008
Au XII siècle, les terroirs, des Hautes Côtes actuelles, bénéficiant d’un climat favorable pour la viticulture, étaient exploités par la Collégiale des Chanoines de St Denis.
Ces Chanoines dépendaient des Sirs de Vergy, et des Ducs de Bourgogne, par alliance.
Ils implantèrent leur cuverie à Villars Sous Vergy, devenu aujourd’hui Villars Fontaine, au lieu-dit actuel, "Le Château".
Les vins, issus de ces terroirs, furent mis à l’honneur sur les tables nobles. C’était leur heure de gloire.
Puis, la forteresse de Vergy, située à 3 km, de Villars-Fontaine fût détruite en 1608, sous l’ordre d’Henri IV.
Les Hautes Côtes (de Nuits) très riches en Histoire, autrefois appelées Arrières Côtes, domine la Côte à plus de 140 mètres de hauteur.
Après l’invasion phylloxérique, les replantations, souvent faites à partir de ceps hybrides américains, n'ont pas permis en 1935 (année de création des Appellations d’Origine Contrôlées) de classer en Crus les terroirs des Hautes Côtes.
Après vingt ans de bataille, en 1961, l'Institut National des Appellations d’Origine (I.N.A.O), conscient de cette lacune, accorde une appellation de niveau supérieur : Bourgogne Hautes Côtes de Nuits et Bourgogne de Hautes Côtes de Beaune, en remplacement de l’appellation régionale Bourgogne.
Ainsi, avec la naissance des Hautes Côtes, un jour nouveau se lève dans les années 60, pour les vignerons.
A Villars-Fontaine, Bernard HUDELOT, sur les conseils de son père, a, pendant sept années, développé beaucoup d'énergie pour remembrer et acquérir, personnellement les coteaux les mieux exposés et les plus abrités de Villars-Fontaine.
Sans moyen financier, il effectuera, seul, le défrichage, les aménagements et les plantations de l'exploitation. Les heures passées ne sont pas comptées. Les bâtiments sont vieux, les premières installations de cuverie sont précaires, mais ils permettent toutefois de produire un niveau certain de qualité sur les premiers vins et de pouvoir les commercialiser.
Bernard HUDELOT, œnologue, se consacre à construire sa maison et son exploitation. Pendant cette période, seul responsable de ses vinifications, il expérimente et oriente ses travaux sur les méthodes «anciennes et traditionnelles» qui ont fait leur preuve.
Il comprend alors que le "vrai vin de Bourgogne" ne peut se faire que dans le respect de la tradition.
Les résultats sont spectaculaires, de nombreuses médailles obtenues aux concours en témoignent, ainsi que les éloges de la presse.
Grâce à la persévérance et au courage de Bernard Hudelot et de son équipe, son exploitation, le domaine de Montmain (ou Château de Villars), nous révèle trois terroirs d’exception, soit les climats : « Le Rouard et Les Jiromées » cultivés en blanc et « les Genévrières » cultivé en rouge.
Le Chardonnay pousse sur un sol de marnes blanches du Jurassique supérieur, particulièrement bien abrité et il produit chaque année des vins blancs semblables aux «grandes appellations» de Bourgogne, dont celle du grand cru Corton Charlemagne où les géologies sont rigoureusement identiques avec en plus la présence d’un minéral naturel, la vermiculite, qui augmente le pouvoir de rétention du sol, très utile pour la vigne, puisqu’en France l’irrigation n’est pas autorisée.
Le Pinot Noir sur les sols caillouteux, et argilo calcaire de la dalle nacrée, produit des vins rouges élégants, fins, puissants, charpentés. Toujours de grande garde, ils doivent vieillir au minimum 8 ans, afin d’assouplir, d’arrondir les tanins, et de permettre le développement de beaux arômes tertiaires, spécifiques des meilleurs climats Bourguignons.
Ici, la règle d'or, c'est "la Tradition", et leur philosophie : Restons simple, naturel et donnons le temps au temps...