16 Février 2024
« La maladie de la graisse rend le vin filant comme de l’huile : il devient gras », disait Antoine Furetière, 1690.
Mais l’on emploie plus généralement cet adjectif pour qualifier la texture du vin, par rapport à sa richesse en alcool et en glycérine ou glycérol.
Les grecs anciens avaient un mot équivalent : liparos (lipide), au sens de gras ou onctueux.
Extrait Gault & Millau, spécial vins 1981 : « Saint-Estèphe 1978, Parfum de terre ou de graves séchées au soleil. Très tannique et encore fermé, mais avec du gras, de la chair et de la soie. Puissant, mâle et vif, très direct, de bonne finale. »
Pour l’ivrogne, tout vin est une huile lubrifiante : « il se graisse les roues » (19ème siècle), ou « il se graisse le toboggan » (20ème siècle) ; et quand il demande à boire, c’est sous le prétexte qu’il n’est pas assez graissé (Zola).
Voir : La notion de gras dans le vin