10 Septembre 2015
A l’heure, où la vague « bio » déferle sur notre société de consommation, nous nous posons régulièrement la question de la protection de l’environnement, mais qu’en est-il de la notre ?
Certains médias se font une joie de colporter l’idée que les vins non issus de l’agriculture biologique, au delà de contaminer notre terre-mère, pourraient également être mauvais pour notre santé, puisque l’on peut y retrouver des résidus de produits phytosanitaires, ou pesticides… Alors certes l’homme consommant ces vins, absorbe immanquablement ces résidus, mais à partir de quelle dose ingérée doit-on s’inquiéter ?
Définissons -résidus- :
Le résidu est la quantité de substance active qui reste sur la partie consommable de la plante, au moment de la récolte.
Il existe une centaine de molécules actives autorisées en vigne. On peut en retrouver environ un tiers dans le vin. Une quinzaine d’entres elles sont récurrentes.
Une étude fût menée de 1990 à 2003, par le Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) du ministère de l’agriculture. Ils ont rendu leurs conclusions en 2005. Il s’avère que dans 99,7% des cas, les vignerons respectent les pratiques de traitements recommandées et autorisées. En conséquence, par exemple : sur 10 substances actives appliquées par un viticulteur, sur une parcelle, 5 risquent d’être décelées sur le raisin, après analyse, et 3 sur 5 seraient retrouvées dans le vins, particulièrement des anti-botrytis et des anti-mildious.
Il existe peu de moyens de diminuer ces résidus dans le vin, toutefois certains traitements œnologiques le permettent, comme : la bentonite, la colle de poisson, la gélatine, l’albumine, voire le noir végétal… Ces exemples peuvent avoir un impact plus ou moins important sur certaines molécules uniquement, les tests n’ont pas donnés de résultats uniformes sur l’ensemble. Il semblerait également qu’à traitements équivalents sur une parcelle rouge et sur des parcelles de blancs ou rosés, il y aura plus de résidus sur les vins rouges que sur les autres.
Quoiqu’il en soit, l’étude a démontrée que les taux de résidus observés dans les vins sont de l’ordre du microgramme par litre, très en dessous des limites fixées au milligramme par kilo. Aussi ils ne sont en aucun cas toxiques pour l’homme.
En conclusion, les vins qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique ne sont pas néfastes ou toxiques pour l’homme, et il n’y a pas de raisons de s’inquiéter pour notre santé, sur ce sujet.
Bonne journée