18 Novembre 2021
Ce mot nous est venu des Arabes, par l’intermédiaire des alchimistes : al-kohl ; précédé de l’article, c’est le nom de l’antimoine pulvérisé, qui sert encore de nos jours, pour le maquillage des yeux : le Kohl.
Le mot français -alcool- a désigné d’abord une poudre, un élément très fin et très pur, puis une essence obtenue par distillation ; au 17ème siècle enfin, alcool ne s’applique plus qu’à « l’esprit de vin rectifié ».
« Le vin, ce n’est pas de l’alcool » ; on entend souvent avancer cet argument contre les ligues antialcooliques. Pourtant la définition même du vin, produit de la fermentation du raisin, implique nécessairement la présence d’alcool, puisque la fermentation, appelée alcoolique, transforme les sucres du fruit en alcool éthylique.
Un vin dominé par l’alcool, sera décrit comme alcooleux, alcoolique ou alcoolisé.
L’alcoolisme est une notion moderne : le mot a été créé au milieu du 19ème siècle par un médecin suédois, Magnus Huss, pour désigner l’abus des boissons alcooliques, et les troubles qu’entraîne l’alcool. Alcoolique, au sens de « qui boit trop d’alcool », et s’alcooliser, « boire beaucoup d’alcool » ne datent que depuis la fin du siècle dernier ; et antialcoolique n’est attesté qu’à partir de 1925.
Finies les ivresses mystiques, poétiques, ou drolatiques, les temps modernes les ont médicalisées en un mot.