10 Juillet 2017
J'avais déjà fait un petit peu de prévention contre les dangers de l'alcool pour les consommateurs, en les informant des volumes et de la régularité de consommation à éviter pour ne pas prendre le risque de créer une dépendance à l'alcool.
Voir l'article "Le vin = Alcool".
Mais suite à une question posée qui m'a fait réagir j'ai eu envie d'avoir une pensée très spéciale...
On m' a demandé de quelle manière éviter et prévenir l'alcoolisme pour les maîtres de chai ou œnologues qui goutent de nombreux vins lors des vinifications et des élevages, pour les suivis, traitements, assemblages et autres...
Et je n'ai pas de réponses à cela bien évidemment. J'ai émis la possibilité qu'il y ait une forme de "dépistage" de l'alcoolisme pour les professionnels d'un secteur d' activités qui est en lien de près ou de loin avec l'alcool ; mais est-ce réalisable ?
Toujours est-il que nous parlons toujours de préventions pour les consommateurs et nous oublions souvent que les premiers touchés par l'alcoolisme sont les gens qui travaillent près de l'alcool. Les patrons de bars, les barmans, les commerciaux, les sommeliers, les vignerons, les œnologues.... Nous goutons régulièrement pour différentes raisons, éventuellement nous apprécions l'alcool, donc nous avons les produits, les occasions et les "excuses" pour consommer. Aussi, si nous ne nous responsabilisons pas, la porte est grande ouverte à la naissance de la dépendance à l'alcool.
En ce qui me concerne, je n'aime pas l'alcool, donc je n'y trouve pas de plaisir et par conséquent je n'ai pas de tentations puisque ce n'est pas quelque chose d'agréable pour moi, mais pour ceux qui aiment son goût et les sensations qu'il provoque, la tentation est très forte et quand on prend du plaisir à cela, pourquoi se le refuser ?
Cette étape franchit, tout peut arriver...
Je suis issue de la restauration, j'ai eu des patrons, des collègues alcooliques, j'ai des connaissances de vignerons qui le sont, ainsi que des rencontres amicales (œnologues), j'ai aussi rencontré des commerciaux qui goutaient des vins partout où ils passaient, ils finissaient leur journée dans un drôle d'état... bref on n'y pense pas toujours mais travailler près de l'alcool est une profession à risque, parce que la nature humaine peut être faible et que l'ivresse au début est si douce, on s'y perd, on s'y oublie et certains rêvent d'y rester pour toujours ; sauf que ce n'est pas la réalité, ce n'est pas la vraie vie au contraire c'est l'enfer pour soi et pour ceux qui nous aiment et nous voient nous détruire à petit feu... quand ils ne le découvrent pas trop tard.
D'autre part, on a tendance à croire que l'alcoolisme se soigne mais une fois un certain stade franchi, il semble ne plus être possible de faire marche arrière.
Je voudrais rappeler aux établissements qui servent de l'alcool que l'on ne doit pas servir de l'alcool à quelqu'un qui est déjà en état d'ivresse, notre rôle n'est pas que de vendre ! Respecter un être humain et lui vouloir du bien serait une bonne chose, pousser à la consommation c'est enfreindre la loi et c'est aider quelqu'un à se détruire, soyons plus responsable et responsabilisons les consommateurs également, non par moralisation, mais juste par bienveillance pour préserver la vie.
Ces questions sérieuses ne sont que peu évoquées avec le vin, on dit souvent c'est du vin, pas de l'alcool, mais si c'est de l'alcool et c'est important d'avoir conscience des risques que l'on encoure face à une mauvaise consommation. C'est important aussi de ne pas inciter constamment à la consommation...
Sujet un peu dur mais nécessaire...
Consommez avec modération !