21 Septembre 2021
Un vin qualifié de -chaud- peut avoir plusieurs sens :
1) Vin chaud, parce que sa température est trop élevée, il est plus que « chambré ».
2) Vin chaud peut être un vin chargé en alcool, qui donne une sensation pseudo-thermique de chaleur dans la gorge, on dit aussi que ce vin est chaleureux.
3) Dans certaines régions, comme dans le Bordelais, l’adjectif chaud signifie « acescent » ; on dit également en ce sens : ardent, fiévreux, échauffé, qui a le goût d’échaud ; l’illusion de chaleur ne dépend pas ici de l’alcool.
4) Et pour finir, nous connaissons bien le vin « chaud » que nous consommons l’hiver, à la montagne, par exemple. Ce vin rouge est chauffé avec des morceaux d’oranges, de citrons, auquel on ajoute de la cannelle, de la vanille…. Les recettes sont nombreuses et varient…
Pour les puristes, il est peut être honteux de faire cela avec du vin, personnellement cela m’arrive d’en consommer l’hiver quand c’est de circonstance, et comme tout, il faut déjà un vin correct à la base, pour faire du « bon vin chaud ».
5) Dans l’Antiquité, selon les catégories de la diététique ancienne, le vin est une substance chaude et sèche, qui s’oppose au froid et à l’humide.
« Vinum est calidum, acetum frigidum : le vin est chaud, le vinaigre froid. », disait St Thomas d’Aquin.
Cela contredit la définition de chaud, et chaud comme acescent, tournant au vinaigre.
En tout cas, cette chaleur peut « se transmettre » au buveur : plus ou moins ivre, il est échauffé de vin ou chaud de vin, il a chaud aux oreilles ou aux plumes, il est chaudeboiré en Bretagne, il a la chaude en Anjou.
Et en diverses régions, on dit qu’il a échauffé le four : il a trop bu, selon une image qu’on trouve déjà dans la Bible.