La longueur du vin...

Court : En dégustation, on dit qu’un vin est court, ou qu’il tourne court, lorsque l’impression ressentie à l’attaque disparaît rapidement, ou lorsqu’une fois avalé, il a une trop faible persistance. 

Curieusement, l’adjectif court était déjà un terme de dégustation au Moyen-âge, mais il ne semblait indiquer ni un défaut, ni une qualité, mais un simple fait constaté. Dans le « Jeu de Saint Nicolas » au 13ème siècle, le crieur vante un vin « seur lie, court et sec et maigre ! ».

Au 20ème, -court- a un aspect négatif ;

Extrait de l’étiquette, été 1980 :

« Muscadet Sèvre et Maine 1979 : Très clair, paille, brillant ; très bon nez, grain, froment, agréable ; bouche : bon vin, mais ne tenant pas ses promesses ; assez alcoolique, ce qui masque ses qualités de finesse ; un peu court en bouche. »

Long : Quand un vin a une persistance aromatique intense, on dit qu’il est long, long en bouche, qu’il a de longueur, de l’allonge, qu’il s’allonge…

Le « gros buveur » ne se préoccupe que de la longueur de son cou, plaisanterie connue de l’Antiquité et qui suppose une physiologie fantaisiste, pour qu’on souhaite avoir le cou « aussi long qu’une grue » pour mieux savourer le vin, ce qui situe les perceptions gustatives dans l’œsophage !

 

Extrait de « Vaux de Vire » d’Olivier Basselin

« Je voudrais, buvant mauvais vin,

Me voir la gorge tout soudain

Bien courte devenue ;

Mais quand le bon vin je boirois,

Que le col j’eusse encore trois fois

Aussi long qu’une grue. »

 

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