20 Octobre 2009
Le Conservatoire du vignoble charentais, qui avait publié les origines du Merlot et du Malbec, nous communique de nouveaux résultats sur leurs recherches.
Comme son nom l’indique, cette association fût créée, dans le but de retracer l’évolution historique du vignoble charentais, à travers l’étude des cépages et modes de conduite, utilisés depuis le 18ème siècle.
Elle a vu le jour en 1998 et depuis ils mènent de nombreuses enquêtes, pour faire aboutir leur projet de conservation de la vigne. Au fur et à mesure qu’ils retrouvent de vieux cépages locaux, ils les plantent. Non seulement pour leurs recherches, mais aussi pour organiser un espace environnemental d’exception. Toutes les informations récoltées et présentées, en intérieur ou en extérieur sont ouvertes à tous les curieux. A terme, ils espèrent être un lieu touristique, un lieu d’échanges, de partage et de convivialité, comme l’est le vin.
A partir de fouilles d’archives et de longues lectures de la littérature ancienne, ils définissent des zones de recherches. Ainsi ils parcourent la forêt des Charentes, ou l’île de Ré, où ils auraient découvert des vignes ensevelies…
Au biais de leurs rencontres, les enfants du pays, sont également une grande source d’informations pour trouver de « vieilles » vignes de-ci de-là, chez les particuliers parfois…
A l’arrivée, soixante sept cépages furent trouvés, dont 4 cépages totalement inconnus.
A notre époque, il est très rare, pour ne pas dire exceptionnelle, de pouvoir découvrir de « nouveaux » cépages.
Voici quelques variétés que l’on pensait disparue dans le cognacais : la mérille grosse, le pinot d’Aunis (connu en Loire), et la fameuse magdeleine noire (mère du merlot et du malbec).
Dans la région, ils ont retrouvé également :
- De vieux cépages du sud-ouest : la pénouille, ou le crochen.
- De vieux cépages provençaux : clairette, mourvèdre, calitor…
Leur plus belle découverte reste le trousseau gris ou chauché, il aurait été le cépage blanc le plus cultivé en Charente, entre le 13ème et le 18ème siècle. Six types de chauché ont été identifiés, l’un d’entre eux, fût testé. Suite aux résultats, ils souhaiteraient le proposer pour la production de vins de pays.
Plus qu’une mémoire vivante ou un musée, le Conservatoire est un acteur essentiel pour l’avenir de cette région. Grâce à leur travail, nous pouvons renouer avec le passé, mais aussi dessiner notre histoire actuelle et future. Il est important de conserver notre patrimoine, et notre diversité, il est important de cultiver notre identité. Leur action est un exemple, pour les autres régions et elle mérite d’être connue. Nous aurons certainement, de leur part, de nouvelles données, affaires à suivre…
Conservatoire du vignoble Charentais
IREO des Charentes
Richemont
16370 CHERVES-RICHEMONT
Tél : 05 45 83 16 49
Fax : 05 45 83 17 30
Prochain article : L'histoire du vignoble charentais, tiré du Conservatoire.